HOMINEM EX MACHINA
De « Deus ex machina », expression latine empruntée au théâtre, « deus » (dieu) remplacé par « hominem » (homme), lié à la « machina » (machine) pour la symbolique d’interdépendance et des rapports de dominance.
L'expérience
Connectez votre smartphone à l'enceinte via Bluetooth et augmentez le volume au maximum.
SCANNEZ MOI :
Scannez le QR code ci-dessus et ouvrez le site dans votre navigateur, ou connectez-vous à https://humanexmachina.netlify.app.
Placez votre smartphone dans l'encoche de la boîte prévue à cet effet. Placez votre main, c'est parti !
Note d'intention
C’est un simple écrin métallique. Lorsque l’on pose la main dessus, la machine “prend vie” : on sent physiquement les vibrations d'un cœur battre et on entend son bruit. Le cœur cesse de battre au moment où l’on retire la main, comme si la présence de l’humain était indispensable à la vie de l’objet.
Quelques détails
Nous cherchons constamment à interagir avec les objets. Ce ne sont jamais les objets qui interagissent avec nous. Nous créons donc quasi-toujours dans un système anthropocentré.
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Ce constat est flagrant dans le domaine de l’intelligence artificielle : nous ne voulons pas communiquer avec des machines, nous voulons communiquer avec des machines semblables aux humains, au lieu de chercher à communiquer directement avec des humains. Paradoxal. Les problématiques éthiques, déjà illustrés de nombreux ouvrages, films ou séries sont pléthore. L’intelligence froide, (le cerveau) ne nous suffit plus, nous travaillons les doter de sentiments (le cœur). Reflétant sûrement un besoin d’affection latent, symptôme de notre société de plus en plus individualisée.
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Toute machine est intrinsèquement dépendante de l’humain dans la mesure où il la crée. Deux visions s’opposent alors. L’aspect artisanal, avec la production de pièces uniques, l’artisan qui met tout son cœur dans chaque objet (le cœur est-il donc celui du constructeur ou celui de la machine ?). Face à l’industrialisation moderne dans laquelle les objets sont produits en masse, sans âme. Ils ne sont pas faits pour être réutilisés ni réparés, mais au contraire, jetés et remplacés. Ces objets ont-ils tout de même un cœur ? Si non, pourquoi ? Si oui, que devient-il ?
Remerciements
Un très grand merci à François Palud pour sa participation au développement de l'application et merci également à Antoine Le Guern pour son assistance quant au déploiement en version web.